Individualisme anarchiste et féminisme à la « Belle Époque »

Les liens entre le mouvement anarchiste et le mouvement féministe sont loin d’avoir été toujours très clairs. Tout commence, mal, avec Proudhon et son fameux « ménagère ou courtisane ». Puis, avant la Première Guerre, alors que le mouvement féministe prend de l’ampleur, les anarchistes critiquent et rejettent les revendications concernant le droit de vote ou l’accès à des professions libérales pour les femmes. La liberté n’est pas quelque chose que l’on doit recevoir, il s’agit de la prendre.

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Anarchisme anti-gauche : chasser le gauchisme dans l’intention de le détruire

En partant de l’évidence de l’économie, la critique marxiste décrypte peut-être le fonctionnement du système de l’économie politique, mais en même temps, il le reproduit comme un modèle. Il n’y a pas de mode de production, ni de production dans les sociétés primitives. Il n’y a pas de dialectique ni d’inconscient dans les sociétés primitives.
Le marxisme est la projection de la lutte des classes et du mode de production sur toute l’Histoire; il est la vision d’une « liberté » future basée sur la domination consciente de la nature. Ce sont-là des extrapolations de l’économie. Dans la mesure où elle n’est pas radical, la critique marxiste est vouée malgré elle à reproduire les racines du système de l’économie politique.

Le miroir de la production

Le gauchisme n’est pas seulement mortel de par sa monotonie, il est littéralement mortel dans sa pratique et sa mise en œuvre. Au XXème siècle, l’Union Soviétique a massacré près de vingt à quarante millions de personnes lors de la création de son empire communiste (certaines estimations dépassent les cinquante millions, mais sont difficilement vérifiables car lorsque les personnes étaient envoyées dans les camps, les soviétiques effaçaient souvent toutes traces de leur existence) ; le « Grand Bond en avant » de Mao Tsé-Toung en Chine (largement reconnu comme la plus grande catastrophe causée dans la tentative de construire une économie centralisée) aurait fait environ quarante millions de morts ; et les Khmers rouges cambodgiens ont massacré deux millions de personnes (un quart de la population cambodgienne) dans les Champs de la Mort – au nom d’une « forme égalitaire du communisme ». Les régimes communistes du siècle dernier ont tous eu une évolution incontrôlée et leurs utopies scientifiquement conçues ont toutes finies sous la forme de camps de la mort. En substance, le communisme n’est qu’une autre forme de gestion (particulièrement violente) de la civilisation – à l’instar du féodalisme – et est dévoué à un modèle social industriel basé sur la production avec une ferveur encore plus religieuse que le capitalisme.

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