Avant-propos
Ce texte est le fruit d’une réflexion et n’a pas pour vocation d’être exhaustif. Nous avons conscience que le sujet abordé est sensible et que ce texte suscitera probablement de vives réactions. Cependant, nous pensons qu’il est important d’en parler étant donné l’hégémonie de la pensée nataliste et les conséquences qu’elle entraîne. Notre réflexion part d’une pensée anarchiste et donc d’une volonté d’en finir avec un monde autoritaire, industrialisé, spéciste, etc.
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Au moment où nous écrivons ces lignes, la Terre compte près de 7,7 milliards d’êtres humains. Au Moyen-Âge il y en avait moins de 500 millions. Durant le XIXe siècle, ce chiffre a dépassé le milliard. La barre des deux milliards a été franchie dans les années 1920, celle des trois milliards juste avant les années 60. Aux alentours de 1975 il y avait plus de quatre milliards d’individus humains. Entre 1985 et 1990, cinq milliards d’être humains foulaient le sol de la Terre. Avant les années 2000 le cap des six milliards était franchi et enfin nous avons dépassé les sept milliards durant la première moitié des années 2010. Pour quiconque n’est pas joyeux à l’idée de voir ce chiffre augmenter encore, l’avenir s’annonce bien sombre. Les estimations les plus basses voient une augmentation jusqu’en 2080 alors que les plus hautes prévoient une augmentation constante au moins jusqu’en 2100. Les prévisions ne vont pour le moment pas au-delà de cette date. Pour nous, comme nous allons le voir par la suite, l’être humain est en surpopulation et celle-ci a des conséquences indéniables, à la fois environnementales, et sur l’ensemble des animaux, nous compris. Si cette croissance est effectivement globalement en baisse, elle reste une croissance, et à ce titre, nous est problématique. À une époque où il y avait environ sept fois moins d’individus humains, un certain nombre d’anarchistes se posaient déjà les questions que nous nous posons aujourd’hui.
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