DE NOUVELLES MORALES, UNE MÊME AUTORITÉ
« La moralité c’est des idées de sens commun sur lesquelles nous pouvons tous nous entendre. Nous devons étendre la moralité afin d’inclure les animaux non-humains »
– Logique qu’on retrouve généralement dans le mouvement vegan.
La plupart des mouvements en faveur d’un changement social massif font de l’ « appel à la moralité », un moyen fondamental pour obtenir du soutien. Par exemple, « la viande est un meurtre » est un slogan courant au sein des mouvements pour la défense des droits des animaux. Ce slogan part du postulat que tout le monde est contre le meurtre puisque, selon la même logique, le meurtre est moralement répréhensible. Or cela suppose qu’il existe une moralité unique et universelle qui oriente les décisions de chacun alors qu’en réalité, certains en ont une interprétation différente, et qu’elle ne guide que ceux qui l’ont initialement adoptée. Par exemple, certains moralistes autoproclamés défendent les violentes manifestations du patriarcat ; d’autres prônent le suprémacisme blanc et de nombreux moralistes encouragent la violence envers les animaux non-humains. Le « sens commun » n’est commun que pour ceux qui font partie d’un groupe précis, qui ressentent le besoin d’universaliser ses principes. Mais le « sens commun » ne s’applique pas aux personnes extérieures au groupe, celles dont les intérêts propres divergent du « bien » commun supposé. Souvent, ce n’est pas le manque de moralité qui pose problème mais l’existence même de la moralité ; l’ensemble de principes et de valeurs indépendantes de la complexité de l’intérêt personnel, qui oriente et justifie les actions de chacun.
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